Édito de Jeanne Barseghian, Maire de Strasbourg

Osons la fraternité ! Voilà l’invitation que nous lancent à nouveau les Sacrées Journées, festival des musiques sacrées du monde. Je me joins évidemment à cet appel à la tolérance, à l’écoute et à la compréhension de l’Autre. Strasbourg, ville refuge et de débat, capitale européenne et des droits humains, a fait du dialogue interreligieux et interculturel le fondement de son identité. Face à l’intolérance et aux tensions croissantes, il nous faut réactiver sans cesse ce dialogue, donner chair à cette amitié entre les cultures qui nous enrichit tant, il nous faut offrir une scène aux artistes qui la font vivre et la partagent. Au-delà d’un programme de concerts et de lecture, les Sacrées Journées sont cette possibilité de rencontres, entre artistes et avec le public, une incarnation de cette volonté, une main tendue.

En cela, ce festival unique en Europe, qui rassemble les religions et les spiritualités, est un élément essentiel de ce dialogue et de cette découverte qu’il nous faut soutenir et protéger.

Cet appel à l’ouverture est aussi l’un des fondements de cette année Strasbourg Capitale Mondiale du Livre Unesco, dans laquelle les Sacrées Journées se sont inscrites avec évidence et beaucoup d’enthousiasme. Tout comme la musique, les textes portent nos visions du monde. Leur partage offre depuis des millénaires des moments de rassemblement et un vecteur indispensable à l’interconnaissance, ce premier pas vers la paix.

Je remercie vivement toute l’équipe des Sacrées Journées, tous les artistes et les nombreux bénévoles pour leur engagement sans faille sur ce chemin, pour l’excellence de leur programmation qui nous offre chaque année des rencontres aussi émouvantes qu’inattendues, pour leurs actions envers le jeune public qui représente notre avenir et notre espoir.

Je vous souhaite un très beau festival et de magnifiques rencontres !